Résidence
3 > 7 Mars 2025
Les VOYAGEUSES
Projet participatif de territoire
Un processus de création en chapitres récréatifs.
Les Voyageuses : un processus de création chorégraphique qui interroge notre manière de faire société ensemble sur des territoires dans une dimension à la fois artistique et écologique, par et avec la danse.
Objet : création et proposition de performances imaginées avec et dans un contexte spécifique, ainsi nous imaginons une écriture singulière dans chaque lieu visité nourrie des rencontres.
Chaque nouveau voyage est l’occasion d’une cartographie spécifique. Les Voyageuses sondent l’espace, le déplacement, les limites et les dynamiques : la rencontre du corps avec un nouveau lieu ; l’adaptation spatial d’un endroit avec les mobilités sociales; la rencontre entre des individus d’horizons et de cultures différentes ; la rencontre des frontières - celles de mon corps et celles du corps de l’autre, celles de mon corps avec un environnement, celles d’un territoire à un autre, celle de l’intime etc. Le déplacement mobile de nos corps fait la spécificité de ce projet. Les Voyageuses tracent les lignes de leur chorégraphie dans les zones rurales, pour faire relation, mettre en valeur des récits, construire une géographie sensible des espaces naturels et/ou cultivés.
« ...des sensations extraordinaires que je prolongeais dans la vie quotidienne »
Les Voyageuses; deux personnages en déplacement posent leurs valises dans des espaces ruraux. Ils vont à la rencontre du territoire de l’autre, de l’intime et font circuler les rythmes des localités croisées.
Les Voyageuses; deux danseuses s’imprègnent au cours du voyage de chaque sentiment rencontré, de chaque regard croisé, de chaque parole écoutée pour en véhiculer l’essence poétique. À travers les corps, elles chorégraphient la quintessence cartographiée d’un paysage traversé, dans des territoires où peut- être, l’urgence de vivre trouve sa source.
Chaque voyage est un chapitre s’inscrivant dans la continuité du processus. Les voyages se présentent comme des destinations dans lesquelles les danseuses se rendent pour découvrir de nouveaux territoires. Les perceptions éprouvées lors des temps partagés avec les publics et les traces mnésiques accumulées consolident la réalisation d’un lexique gestuel sur chaque territoire. Propos anthropologique, la singularité de chaque site ouvre sur une partition chorégraphique unique subordonnée au lieu découvert et au paysage traversé. Ainsi, les chapitres s’écrivent en même temps que le processus s’alimente.
REPERES
Depuis cinq ans, Magali Revest, initie et conçoit des projets sur les territoires où l’écologie, l’environnement et le corps questionnent sa réalité de femme et d’artiste. Elle compose une partition chorégraphique instantanée à partir d’un scénario précis inscrit par une dramaturgie qui s’adapte aux contextes et à des situations rencontrées et vécues. Elle conçoit des spectacles pour l’espace public et des performances inspirées du quotidien. Artiste pluridisciplinaire, sa démarche s’inscrit dans les pas des artistes avec lesquels elle a eu la chance de travailler : Emio Greco, Pé Vermeersch, Robert Lepage, la compagnie Mossoux-Bonté, la cie Philippe Genty, l’auteure Clotilde Escalle, le comédien Philippe Dormoy...
Très rapidement, elle affirme une identité artistique, depuis son solo Origine crée en 2004, elle questionne la place du corps, la fragilité de l’humain, sa capacité à se régénérer- le corps et l’objet, le corps et le territoire, le corps de la femme artiste et la création, la danse et le dessin.
Diplômée de l’école Jacques Lecoq, de l’école du Samovar et l’université Sorbonne Paris 3 et de l’université Nice Côte d’Azur en médiation culturelle, danse et arts du spectacle et d’un DU de pratique somatique (Lyon 1). Après une belle aventure en compagnie sur Bruxelles pendant quinze ans, elle propose depuis 2017, des performances dans les musées, les galeries d’art et les vernissages.
Attentive aux bruits du monde, à la poésie, à la vibration des publics, elle interroge avec attention la place de l’artiste dans ce monde qui semble se dés-incarner du réel.
Eva Félix, questionne la déformation et la reformulation de ce qu’est le spectacle vivant. À travers différents supports, elle interroge par la mise en abime ce qui fait corps dans la création chorégraphique. Très attachée à la simplicité et aux relations qu’on entretien pour vivre collectivement, elle élabore des projets pour l’espace public afin de mettre en évidence la force du maillage de nos actions dans l’objectif de se réaliser soi-même.
De 2018 à 2021 elle fait partie de la Compagnie Madame dans sa rue dont l’objet est d’amener la danse contemporaine dans des espaces atypiques et non conventionnels. Cette démarche l’amène de questionner la place et l’ampleur des moyens mis à disposition dans le monde de l’art et du spectacle.
En 2021, elle fait un master de recherche autour du geste d’écrire : faire prendre corps à la création. Le festival de danse de Cannes l’invite en 2023 en tant qu’artiste invité afin d’échanger et mettre à contribution ses réflexions sur les enjeux de réception d’une œuvre en danse chez le spectateur.
Elle travaille dans différentes compagnies en tant danseuse et chorégraphe, mais aussi en tant que comédienne. Depuis 2020, elle voue principalement son temps d’exploration créative à des projets qui invite à repenser nos formes de productions artistiques.